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RÉSUMÉ

Après des années d’errance, le capitaine de l’US Air Force, Hal Jordan, reprend son rôle de Green Lantern, justicier intergalactique. Il est temps pour lui de renouer avec son entourage. Et si certains héros, comme Green Arrow, apprécient de le retrouver, d’autres, comme Batman, restent méfiants vis-à-vis de cette forte tête, d’autant qu’entre-temps, les pires ennemis de Green Lantern sortent de l’ombre : les Traqueurs, Hector Hammond, le Requin, ou l’effroyable Black Hand.

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AVIS

Geoff Johns a sans doute été l’auteur le plus prolifique des années 2000 signant, en plus de ses event majeurs, divers runs acclamés par la critique qui feront de lui l’auteur connu et reconnu qu’il est aujourd’hui. En effet, après “JSA CHRONICLES”, “GEOFF JOHNS PRÉSENTE FLASH”, Hawkman (2002) inédit en France, Teen Titans (2003) inédit en France et avant ses travaux sur « GEOFF JOHNS PRÉSENTE SUPERMAN » et Booster Gold (2007) qui est aussi inédit en France, celui-ci a redéfini entièrement la mythologie des Green Lantern ainsi que tout le pan cosmique de l’univers DC.

Comme précisé dans le titre, ce gros volume est une intégrale qui regroupe les ouvrages précédemment publiés par Urban Comics sous les noms « GREEN LANTERN : LE RETOUR D’HAL JORDAN » et « GEOFF JOHNS PRÉSENTE GREEN LANTERN TOMES 1 & 2 ».

Johns arrive sur le titre Green Lantern un peu plus de 10 ans après « GREEN LANTERN : EMERALD TWILIGHT » de Ron Marz, récit dans lequel suite à la destruction de sa ville, le plus grand des Lanterns, Hal Jordan, a perdu la raison et a décimé le Green Lantern Corps, ce qui l’amènera à sa propre mort. Cette même histoire a en parallèle introduit le personnage de Kyle Rayner, remplaçant Hal et étant le seul Green Lantern pendant la décennie qui suivra. Si vous êtes nouveau lecteur, ne vous attardez pas sur ce récit, Urban comics à très bien résumé ses événements dans le préambule. Si je vous en parle tant, c’est parce que dès son arrivée, Geoff Johns décide de faire revenir Hal, le Corp des Green Lantern, Coast City, et tout ce qui à disparu avec le récit de Ron Marz. Tout cela est fait en respectant au maximum cette œuvre, Hal Jordan reste conscient et profondément marqué par l’horreur de ses actes et par ce qu’il a ensuite vécu en tant que Spectre, ce qui l’amènera à tout faire pour obtenir sa rédemption plus importante même que sa résurrection. Le premier tiers du récit (nommé LE RETOUR D’HAL JORDAN) est consacré à cela. Son lien étroit avec « GREEN LANTERN : EMERALD TWILIGHT » fait que c’est peut être la partie la moins accessible à un nouveau lectorat, mais reste très compréhensible et elle est indispensable pour expliquer le retour d’Hal Jordan ainsi que pour clarifier son état d’esprit dans toute la suite de la série.

La suite est bien plus accessible, Geoff Johns prend le temps de réintégrer Hal dans un univers DC qui a continué d’évoluer sans lui. Cela ne se fait pas sans une certaine réécriture du personnage et de ses relations avec les autres pour poser de nouvelles bases. C’est surtout vrai en ce qui concerne des personnages importants pour Hal : son frère, Carole Ferris, les gardiens, le nouveau Corps et d’autres héros bien connus de l’univers DC tels que (entre autres) Green Arrow, son meilleur ami, et Batman (dont la relation avec Hal sera retravaillée afin de semer des graines pour la suite des évènements). Geoff Johns en profite d’ailleurs pour établir un premier échange (en bonne et due forme) entre Hal et Kyle, dans un chapitre qui revient au passage sur les origines d’Hal Jordan.

Au-delà de l’aspect social et du rétablissement du statu quo, Geoff Johns propose une excellente histoire qui commence de manière très classique et qui parvient, en prenant son temps, à véritablement gagner en ampleur. Le rythme est vraiment bien géré donc bien que l’intégrale soit assez conséquente en termes de pagination, la lecture passe très rapidement, ne laissant jamais le temps au lecteur de s’ennuyer.

Si ce comics est réellement excellent, il faut bien avouer qu’il n’est pas sans défauts. Par exemple, la recréation du Corps des Green Lantern est assez subite et intervient en arrière plan, c’est malheureusement une grosse facilité de cet ouvrage qui est quelque peu déconcertante. Tout cela sera un peu mieux développé dans « GREEN LANTERN CORPS TOME 1 » le spin-off de la série qui se concentre d’ailleurs sur les aventures de Kyle Rayner et Guy Gardner ainsi que d’autres membres du Corps, mais c’est dommage parce que ça aurait vraiment mérité d’être un événement clé de l’histoire. Ce genre de cas se répète malheureusement quelques fois et on peut le déplorer, mais le fait est que c’est tout simplement quelque chose de nécessaire pour la lisibilité de l’oeuvre auprès des néophytes car si Johns doit rétablir le statu quo, il doit également préparer le lecteur aux événements cosmiques à venir dans le prochain tome sans que le tout ne soit trop brouillon ou lourd à la lecture. 

Graphiquement c’est tout aussi excellent, et l’ouvrage, malgré ses 18 ans, est toujours aussi beau et n’a pas pris une ride. Il faut dire que Johns a su s’entourer de superstars, parmi lesquelles on compte Ethan Van Sciver, Ivan Reis, Simone Bianchi et les défunts Carlos Pacheco et Darwyn Cooke unis pour nous offrir du grand spectacle.

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CONCLUSION

« GEOFF JOHNS PRÉSENTE GREEN LANTERN INTÉGRALE TOME 1 » et tout le run qui en découle est encore aujourd’hui le meilleur moyen de découvrir l’univers des Green Lanterns. Geoff Johns n’hésite pas à se réapproprier le personnage pour que celui-ci devienne plus accessible à n’importe quel type de lecteur alors que celui-ci doit à la fois rétablir un statu quo et préparer le lecteur aux événements cosmiques qui arrivent dès le deuxième tome. Le tout en offrant au lecteur un excellent scénario.

Jim.

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